PAR GILLES CONTRAIRE

lambersart@lavoixdunord.fr Ce fut un de ces heureux hasards qui bouleverse le cours d'une vie. Un coup de tête, un coup de fil et tout change. C'était en octobre 2007. Florine Rivière, alors élève de terminale, participe pour la première fois à un concours de miss. Passée «  l'envie de fuire  », la Lommoise défile. La jolie jeune femme n'y croit pas. Pourtant elle gagne. Comme dans les belles histoires. Nous l'avions rencontrée quelques jours après. Une semaine plus tard, Florine devait s'envoler pour l'Angleterre et participer à l'élection de miss Eurorégion. « Je devrais aussi signer un contrat avec une agence de mannequinat  ». Et reprendre ses études « pour ensuite passer une licence d'histoire de l'art et d'archéologie  », nous disait-elle. Entre rêve et réalité.

De l'Angleterre, elle ne reviendra qu'avec le regret d'une grippe malvenue. « Ça m'a donné une excuse à moi-même », sourit-elle.

Florine Rivière signe en revanche avec une agence de mannequinat. Les études, elles, attendront. « Je m'y suis prise trop tard ». Y voit-elle un signe ? Peut-être. Toujours est-il que désormais elle veut percer dans le métier. La Lommoise a, depuis le début de l'année, fait plusieurs séances de photos. « Pour mes mains notamment  », en attendant mieux. Entre deux rendez-vous, elle remplit aussi ses obligations de miss Lille Métropole. Des bonheurs, plutôt. « J'ai fait une opération avec Grand Corps Malade pour le Noël des Déshérités, je suis aussi allée à Berck pour voir des enfants handicapés. J'ai adoré. Ils voulaient me faire la bise comme si j'étais miss France. » Une histoire de miss, encore...

Son histoire personnelle avec les podiums n'est pas achevée. L'envie a laissé place à la curiosité. Alors, quand se profile en août l'élection de Miss Côte d'Opale, Florine Rivière n'hésite pas un instant. «  J'avais envie d'en refaire une à fond ». Elle aurait eu tort de s'en priver. Elle remporte les titres de première dauphine et de miss Pays de faïence. Quelques jours plus tard, elle concoure au titre de Miss Côte Picarde. Cette fois-ci elle gagne. Au-delà de ces écharpes déposées sur ses épaules, la Lommoise vibre. Voilà l'essentiel. L'intensité est nouvelle. « Je me suis rendue compte que l'an dernier j'étais davantage refermée sur moi-même. Ce n'était pas comme une passion. Là je me suis éclatée  ». C'est désormais écrit, elle fera d'autres élections. Il y a aura bien sûr une nouvelle participation à l'Eurorégion grâce à son nouveau titre, en mai prochain. En attendant la suite, Florine sourit timidement. On repense alors à ses mots, délivrés un an plus tôt, à propos de son titre : « J'ai profité de ce moment car je savais qu'il n'allait pas durer longtemps  ».

À défaut de s'abonner au bonheur, la jeune femme n'entend rien gaspiller de qui lui est offert. Idem pour le mannequinat. « J'attends de voir. Je marche au feeling. Si je me plante, tant pis... » •