Élue miss Lens 2010 au printemps dernier, Cynthia Ryckewaert se présentera demain soir au concours de Miss Euro Pays pévélois, à Templeuve (près de Lille). Cette élection, c'est l'antichambre de Miss Eurégion et l'occasion surtout pour la jeune Wingloise de se relancer après avoir quelque peu déchanté.
Sept mois après, les souvenirs du concours de beauté de l'IUT qui l'ont couronnée du titre de miss Lens sont déjà bien loin. L'éclat des paillettes s'est terni, l'entrain de Cynthia essouflé. Elle qui rêvait d'imposer miss Lens dans le paysage local, de lui donner une légitimité et plus de visibilité, a dépensé beaucoup d'énergie. En vain. « J'ai participé à la Fête du slip, et puis plus rien. Je n'ai eu aucune nouvelle du comité miss Lens. Il était pourtant prévu que je participe à l'élection de miss Côte d'Opale, mais ça ne s'est pas fait, faute de soutien financier. » Car miss Lens demeure une élection inscrite dans le cadre d'un projet d'études à l'IUT de Lens. « Les étudiantes m'ont bien suivi au début, c'est elles qui ont permis mon élection, mais une fois qu'elles ont validé leur année, je n'ai plus eu de contact. Je me suis retrouvée toute seule du jour au lendemain. Il m'était impossible de payer des robes, des tenues, des coiffeurs pour participer à d'autres concours. Et quand je ne faisais que leur demander les coordonnées des sponsors qui avaient participé à l'élection de miss Lens, on me répondait sèchement, par mail, qu'on ne les avait plus. » Alors, au fil du temps, Cynthia a baissé les bras. Sans remords, mais sans doute quelques regrets. « Heureusement, j'ai une vie à côté, des choses à gérer, un travail, un appartement... Et puis miss Lens, au quotidien, on finit par oublier. C'est ce qui m'est arrivé. » Jusqu'au jour où le téléphone sonne. Au bout du fil, Claude Pasbecq, l'organisateur du concours de miss Eurorégion. « Il faisait partie du jury quand j'ai été élue. J'étais réticente au début, mais il m'a convaincue. Il m'a dit qu'en tant que miss Lens j'avais toute ma place dans ce concours demain soir. Il m'a rassurée aussi, en m'indiquant que le comité miss Eurorégion était là pour moi, pour me suivre, que je n'étais pas seule ! Là, je me sens relancée ! » Cynthia a depuis retrouvé le goût du stress. Mais se dit aussi plus sereine. Et fière de pouvoir représenter Lens et la région. Même si elle sait que des passerelles existent entre miss Eurorégion, prochaine étape en cas de victoire demain soir, et miss France, que certaines avant elle ont suivi ce qu'elle qualifie de « parcours exemplaire », Cynthia se concentre d'abord sur la première marche à monter demain. Avance pas à pas. Et, derrière les apparences, forcément un peu plus forte aujourd'hui. •