la « farce » qui se déroule en Côte d'Ivoire, où Gbagbo et Ouattara ont tous deux prêté serment, la France sous-estimerait-elle une guerre des miss mettant en péril - ni plus ni moins - sa géopolitique... des paillettes ?

> Nerf de la guerre. Ça ne pouvait plus durer : elle ne supportait plus l'exhibition post-électorale, gynécologiquement incorrecte, de ses miss. Alors Geneviève est partie sans fleurs ni couronne organiser son élection, avec des sponsors et ses sous à elle (27 000 euros pour la salle Wagram à Paris et le palace où logeaient ses 25 aspirantes miss Nationale).

> Guerre des nerfs. N'empêche, il paraît que samedi soir, elle a craqué. Chaudes larmes sous le chapeau, tandis qu'Endemol allait couronner sa miss France 2011. Éliminée, Angeline Lagache, miss Nord - Pas-de-Calais, a tout de même eu droit au champagne en coulisses, tandis que jury et téléspectateurs départageaient les finalistes, parmi lesquelles Anastasia Winnebroot, miss Picardie, 3e dauphine. Ceci devant la France, sur TF1.

En fait seulement devant 6,9 millions de téléspectateurs : un million de moins que l'an dernier.

> Guerre sainte. L'aïeule a donc retrouvé la forme des grands soirs dès dimanche, pour sa première de miss Nationale : « J'ai pris un chemin détourné. Désormais, c'est un boulevard qui s'offre à moi ! », déclama-t-elle, dans un noir et blanc plus sacerdotal que jamais, aux 500 personnes attablées. Fi des grands escaliers royaux et de Jean-Pierre Foucault, Geneviève a misé sur un drapé blanc à la simplicité républicaine et Jacky (animateur du défunt club Dorothée...).

> Guerre désarmante. Grand retour de la bourrée et du une-pièce ! Il y a tout de même eu quelques faux plis : des talons ont trahi la chorégraphie, un juré a dû être remplacé à la sauvette et la retransmission Internet annoncée n'a pas eu lieu... « Bien sûr, il n'y avait pas les moyens d'Endemol, confesse un fidèle du monde des miss, mais on a été agréablement surpris : c'était super convivial et, sans les coupures pub, ça a passé super vite. » En effet, à 22 h 30 - même si à 2 h, la diplomate Mme de Fontenay signait encore des autographes ! - tout était plié : élue 1re dauphine, Mégane Demouveaux est la miss Artois-Cambrésis-Hainaut passée le plus près de la couronne dans l'histoire des miss. Mais la Provençale Barbara Morel, 19 ans, 1,75 m, étudiante en commerce, fan de snowboard, était banderolée miss Nationale, face à la miss France couronnée la veille : la Bretonne Laury Thillman, 19 ans, 1,79 m, étudiante en management et férue de surf.

> Guerre civile ? Allez, après ce week-end d'élections, plus qu'à... voter : miss France ou miss Nationale ? La 1r e dauphine Mégane nargue : « Elles vont être comparées toute l'année : bon courage ! » Oui, deux têtes pour le coeur d'un seul peuple. Au fait, quelqu'un a prévenu l'ONU ? •

CLAIRE LEFEBVRE